Le recrutement intensif du Jazz va bientôt se conclure. Après l'arrivée de Bill Walker (NYK), Troy Murphy (BOS) et Vladimir Radmanovic (GSW), voici le premier trade majeur de Utah. Paul Millsap, en difficulté chez les Mormons, emmène ses talents en Californie, plus précisément à Sacramento, sous la houlette de coach Ddouze. Sam Dalembert, le pivot haïtien de 30 ballets, va compléter une raquette qu'on pourra désormais qualifier de "terriblement rugueuse". Avec Jefferson et Dalembert sous les panneaux, ça sera pas du biscuit !

Après 2 matchs à l'extérieur, retour au bercail pour les hommes de coach FH. Le Jazz accueille les Nets de coach Escroc aka bambistar aka l'homme qui sait parler aux femmes. Un match hyper serré, où tout se jouera dans les derniers instants. Le plus gros déficit est de 5 points (7-2 au début du match !!!), preuve de l'intensité et de l'indécision de la rencontre. Le big Al assure les paniers à la fin du match, tandis que Williams et Humphries empêchent les locaux de creuser l'écart. Il reste 40 secondes, Jefferson plante un gros shoot qui donne 3 points d'avance au Jazz. Vujacic manque la cible pour égaliser, Harris ne se loupera pas aux FT.

Big Al assure : 24 points (12/15), 6 rebonds, 5 passes.

On reste à l'Energy Solutions Arena, où cette fois-ci c'est le Heat qui débarque. Emmené par un James de gala depuis le début de saison, Miami espère bien repartir avec une victoire. Mais le Jazz ne va rien lâcher, et encore une fois tout va se jouer dans les dernières minutes. Après un très bon départ du Heat, Utah revient grâce à un très bon banc, l'une des grosses faiblesses du Heat. Dès que le Big Three n'est plus là, on croirait jouer contre une équipe de Pro B (). Une rencontre très serrée, à l'aube du money time le Heat ne mène que d'un petit point. Mais le dernier QT va appartenir à Lebron, scorant 12 de ces 30 pions dans l'ultime période. La messe est dite.

Le King a régné : 30 points (13/19), 7 passes et 5 rebonds.

Troisième match d'affilé à domicile pour le Jazz. Les magiciens de la Capitale débarquent dans l'Utah, emmené par coach TizZz (grand ami de Ddouze). Un départ catastrophique des locaux plonge la salle dans un silence de cathédrale. 31 points dans la vue au premier QT... Défense honteuse, le Jazz va hausser le ton et encaisser seulement 28 points dans les deux prochains QT. En tête avant le money time, les deux équipes vont se disputer la tête du match. Young donne 4 points d'avance aux siens, Harris réduit le score à -1. Murphy aura la balle de match mais la loupera.

John Wall a été unstoppable : 21 points (5/15, 11/12 au FT), 13 passes, 6 rebonds.

Encore un match à l'Energy Solutions Arena. Cette fois-ci un match particulier. C'est Dallas, l'ancienne équipe de coach FH, qui vient rendre visite au Jazz. Dirk, Kidd, Terry... Que de bons souvenirs avec eux. Mais le contexte ne doit pas empêcher Utah de jouer son jeu, c'est à dire la défense. Et on va voir l'impact considérable qu'apporte la venue de Dalembert au sein de l'équipe. Le Jazz prend très vite une belle avance, et ne va jamais fléchir. 59 points autorisés, grosse défense. Il faut dire aussi que les Mavs étaient loin d'être en réussite, même les shoots ouverts ne rentraient pas (pourtant, on connait le régime extrêmement dur que s'inflige coach Mika en salle d'entraînement pour ne pas les louper). Au final, un blowout qui ne console pas Dallas.

Rien ne va plus dans le pays de mormons. Les défaites s'accumulent, le jeu proposé est affligeant et la réussite est en berne. Quelque chose ne tourne plus rond chez le Jazz. L'équipe évolue sur un faux rythme, elle manque cruellement de leader offensif. Big Al ne peut pas tout faire, et il cherche désespérément quelqu'un sur qui il peut s'appuyer en attaque. Harris est bien trop timoré, Raja, Andrei et Sam ont surtout une vocation défensive. Réactions de l'intéressé :

"Clairement, notre attaque pêche. En défense, ça peut aller. On communique bien entre nous, on donne tout ce qu'on a. C'est de l'autre côté du terrain qui ne va pas. On a besoin d'un gros scoreur, directement dans le 5 pour dynamiter la défense adverse. En plus de ça on n'a vraiment pas de réussite derrière l'arc, alors qu'on a pas mal de shooteurs dans ce domaine. Je sais qu'on entend ici et là les rumeurs de trades, mais on n'y prête pas attention. On se concentre sur le prochain match, et on fait en sorte de tout donner chaque soir."

Jefferson a accepté de nous livrer son point de vue sur les dernier matchs :

Après notre victoire à Dallas, direction Hollywood, chez les Clippers. Ce soir-là j'avais une sacré match-up, je me coltinais le rouquin Griffin. Je savais que ça allait être déterminant. On a bien tenu le match, c'était hyper disputé. Au rebond c'était infernal, Blake et Chris faisaient un putain de taff. Je l'avoue je voyais pas le jour. On a mené à un moment, avant la mi-temps, mais c'était qu'un leurre. Je ne nous sentais pas dans le match, on était comme ailleurs. J'ai pas peur de dire les choses, Devin a chié son match, Bill et Troy pareil. On en a parlé après-match, Troy a pleuré mais je lui ai rappelé qu'il était le 2e plus gros salaire chez nous et qu'il avait intérêt à bien fermer sa gueule et à jouer au basket. Bref, la fin de match était serrée, Raja a commencé à enchaîner les gros trois points pour faire notre retour, mais il a loupé le dernier qui nous emmenait en OT. De toute façon on n'avait plus la force physique pour continuer.
Perso, j'ai fait un match de merde, Blake m'a bien contenu. Fallait absolument que je me rattrape.

16 points (8/17), 11 rebonds, 3 passes, 2 steals.

La défaite qui fait mal au moral quand même. Dans l'avion qui nous emmenait à San Antonio, on a commencé à beaucoup douter. On a discuté entre nous pour savoir ce qu'on pouvait faire pour inverser la tendance. On s'est dit les 4 vérités, il le fallait pour le bien-être du groupe. On atterrit à San Antonio, direction l'AT&T Center. Ce soir encore gros match-up avec le grand Tim. Un Monsieur ce type. J'avais à coeur de me rattraper. Je donne tout ce que j'ai, je laisse mes tripes sur le terrain. On sent un groupe qui veut se battre et qui est venu chercher la victoire. Ca se profile pas mal, jusqu'au début du dernier QT. Alors là je ne saurais pas vous expliquer ce qui s'est passé. C'est comme si on s'était mis en mode ralenti, comme si on avait laissé notre adresse au vestiaire. Andrei, qui a fait un putain de match à L.A, nous balance des méchantes briques. J'ai du le gifler plusieurs fois à cause de ça. En fait, à part Raja et moi, personne n'est au niveau. On se fait bouffer tout cru dans le dernier QT. Perso, j'ai fait mon game, surtout face au grand Tim. On a perdu trop de balles encore une fois, c'est ce qui nous tue.

22 points (10/18), 10 rebonds, 2 steals.

Bon, après ces 2 matchs, je pense qu'on peut parler de crise sans se tromper. Quelque chose a changé dans notre groupe. J'ai l'impression que d'avoir fait pleurer Troy et d'avoir giflé Andrei n'a pas aidé non plus. Mais merde quoi, ces connards gagnent limite 2 fois plus que moi, ils sont pas capables de planter 2 shoots d'affilés. On grimpe dans l'avion, direction le Wisconsin pour affronter les Bucks. Tu vois, je me verrais bien dans cette équipe. Elle est grave sexy malgré un maillot à vomir. Bon, est-ce vraiment utile de revenir sur le match ? Le score serré ne reflète pas du tout le jeu qu'on a produit, à savoir merdique et dénué de logique. Les belles stats sont aussi un leurre. Je fais mon game une nouvelle fois (14/7/6), mais j'ai eu beaucoup de mal face à Andrew. Mais le mec qui nous a surtout fait mal c'est le petit jeunnot là, Johnson je sais pas quoi là. Merde mais c'est qui ce type ? Le gars nous a planté 16 points dans le premier QT, alors que nous 15 !! Il nous a tué dès le début.

22 points (10/18), 6 rebonds, 3 passes.

Bref, une série de matchs à oublier très vite. Personnellement j'ai pas été dégueu, mais merde quoi, donnez-moi un vrai supporting cast et on pourra enfin s'amuser ! Parce que là, à part servir de sparring partner, j'arrive pas bien à définir notre rôle !

Pour avoir un peu trop ouvert sa bouche la semaine passée, le Big Al se voit priver des 3 prochains matchs !!! Réaction osée du staff du Jazz, qui se prive de leur meilleur joueur et de leur meilleur scoreur ! Réaction de l'intéressé :

"C'est une sanction stupide et irrationnelle. L'objectif de toute équipe est de gagner. Et pour gagner il faut s'en donner les moyens. C'est de ma faute si le staff n'est pas capable de construire une équipe capable de rivaliser avec les grosses écuries ? Je dis tout haut ce que les supporters pensent tout bas. Je suis le pilier de l'équipe, le gars autour de qui il faut construire. J'attends de voir les prochains résultats, en plus on n'a pas un calendrier facile. Un vrai test pour eux."

Réponse du staff :

"C'est une décision difficile mais elle devait être prise. D'une part, Al n'a pas à s'épancher de cette manière dans la presse. Il le sait, on a des séances de team-building, s'il veut dire quelque chose qu'il a sur le coeur, il peut le faire à ce moment-là. D'autre part, le problème d'avoir un joueur aussi performant et puissant, c'est qu'on le regarde jouer dès qu'il a le ballon. On a besoin que nos joueurs soient réactifs et entreprenants. Quand Al a le ballon, on doit lui proposer plusieurs portes de sortie, qu'il ne soit pas obligé de prendre le shoot à chaque fois. Nos prochains adversaires (Bulls/Celtics/Heat) sont des gros morceaux, et il n'y a pas meilleur test pour l'équipe."

Derrick Rose au micro pour commenter le match :

Je déteste aller dans l'Utah. Il fait moche, y'a rien à faire et en plus les meufs sont vraiment... . Rien qu'à l'idée d'y aller, je savais déjà que j'allais faire un match de merde. Et ca a été le cas. Le Jazz ne nous a jamais laissé respirer. On suffoquait, on arrivait à rien, nos shoots ouverts ne rentraient pas. Dès le 1er QT on court derrière le score. Je commence déjà à perdre pas mal de ballons, et en + mes potes n'arrivent pas à scorer. A la mi-temps on survit un peu, on sent que ca va être chaud. Quand on revient sur le terrain, c'est la catastrophe, on prend un vilain écart, on est à -16 c'est à gerber. J'y crois plus tellement, j'en chie grave. Comble de l'histoire je prends ma sixième faute, c'est pas + mal, je serais surement meilleur sur le banc. Mes potes tentent un espèce de comeback mais faut pas se voiler la face les gars, on a été mauvais ce soir. En + en face ils ont une chatte comme c'est pas permis à trois points...
Je déteste aller dans l'Utah.

(En mode gossbo) 17 points (6/8, 5/5 à trois points), 3 rebonds, 2 steals, 1 passe.





Commentaires de Ray Allen sur le match :

Enfin de retour parmi l'équipe. Je déteste ces fuckin' suspensions, tout le monde va croire que Affalo est un gros shooteur mais que dalle ouais ! C'est moi le taulier de la ligne des 3 points, il croit quoi l'autre bouseux du Colorado là ? Taré lui... Utah qui débarque, une équipe d'éclopés, en + y'a pas Jefferson, du gâteau que j'me suis dit... Que t'chi ouais, on s'est fait baladé comme des vulgaires baltringues. Moi qui était en super forme pour mon retour, ils avaient pas prévu le bon matos ! Donc du coup j'ai rien rentré, une feuille de stats aussi belle que celle de VC (4 points, 2/14, 0/8 à trois points). Déjà, Utah nous passe un 16-0 dès le début, pour nous mettre dans l'ambiance. 28-14 à la fin du premier QT, 47-26 à la mi-temps... Euh mais vous êtes sérieux les mecs ? Rendez-moi mon équipe ! C'est qui ces golios de Pro B là ? L'orgie continue, 67-43 au 3e QT. Coach Oli tire une gueule pas possible, il nous demande de quitter le gym. Bon, vu la gueule de notre prestation, avec ou sans nous sur le parquet, c'est pareil...

(en mode gossbo) 15 points (6/6, 3/3 à trois points), 5 rebonds, 2 passes, 3 steals.





Impression de Lebron sur le game :

Bon, vu mon level, on devrait mettre un joli +30 à ces branquignols. MDR en plus ils se pointent sans Jefferson, mais ils cherchent quoi ces cons ? Ca va être une boucherie, éloignez les enfants je vous l'dis. Euh premier QT, Utah qui nous balade, ils se font plaiz à coup d'alley-oops tranquille pépère dans NOTRE espace aérien. Ce con de Russe ne me lâche pas, je peux rien faire, putain mais Andreï laisse-moi faire mes travelling tranquille merde ! Je sors un match de merde, heureusement que j'pèse 120 kg pour aller tâter l'arceau, sinon j'aurais fini le game à 4 points. Mais impossible, je suis le King... Le Jazz nous fait bien chier en fait, comme au match aller j'ai envie de dire. Mais là, encore + que d'habitude ! Pourtant ils jouent sans 3 joueurs à +90 d'overall, comment ils font... Moi j'ai besoin d'une équipe d'all-star pour gagner ! Heureusement, la logique se rétablit dans le dernier QT. Bah ouais quoi, on s'appelle pas Miami Heat pour rien ! Un peu de bon sens merde. Finalement on leur fout un blowout dans la gueule. Faut respecter le jeu quoi, Utah qui gagne à Miami mais on va où là ? Tonton Stern a bien fait son taff aussi, je remporte encore le trophée de joueur du match. En même temps t'as vu mes stats de ouf, et encore je me suis retenu..